mardi 1 avril 2008

La Villa du Chalet

...A l'entrée, il y avait deux piliers. A droite, un champ.
Prolongeant le champ, il y avait deux jardins. Dans l'un d'eux, cultivé par la famille P. il y avait un poirier. Tous les ans, Monsieur et Madame P. allaient à la cueillette des poires. Le cérémonial était immuable: Monsieur marchait devant avec l'escabeau, Madame suivait en portant le panier. Monsieur montait sur l'escabeau, cueillait une poire et la déposait délicatement dans le panier tenu à bout de bras par Madame. Or, ce jour-là, est passée une locataire amie de Madame qui s'est retournée pour la saluer et la poire qui devait aller dans le panier est tombée par terre.




... Le champ ne servait pas seulement de lieu de réunion les soirs d'été, il a servi d'abri pendant la guerre. Abri creusé par les résidents de la villa. On pouvait y tenir debout ou s'asseoir à des endroits prévus. Il était creusé en zigzag, avec une sortie de secours et étayé de planches fournies par un locataire travaillant dans le bâtiment. Il ne fut pas classé "monument historique"!

Il a été rebouché à la fin de la guerre et n'a laissé aucune trace.



... A cette époque-là, celle des communiants en culotte courte et brassard, des culottes de golfe, il y avait peu de voitures dans les rues et aucune dans la villa. Les enfants pouvaient jouer librement dans le champ que l'on aperçoit au fond à gauche.

C'était l'après-guerre. La vie n'était pas facile.



C'est l'histoire d'une copropriété racontée par trois anciens . Extraits







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